dimanche 9 janvier 2022

KOKYŪ


 



 L'homme oublie qu'il respire mais n'oublie jamais de respirer!

 

 Ko pour expirer, mais aussi attirer, appeler. Du reste dans le Kanji on voit à gauche (le carré) la bouche.

Kyū de Suu pour inspirer, souffler. On voit encore à gauche la bouche et à droite symbolisé un homme et un souffle.

Kokyū c'est la respiration, c'est l'action de respirer, prendre l'oxygène, lentement, profondément, naturellement par une respiration dite abdominale. Donc pour avoir un bon Kokyū, il faut avoir un bon Shisei, un bon Hara !

 

Inspiration bouche fermée, elle se fait par le nez. La langue en contact avec le palais, juste derrière les incisives, les molaires serrées. A l'inspiration, l'anus fermé, il faut imaginer l'air descendre au fond de soi, dans son Hara.

 

Kokyū n'est pas que respirer, c'est aussi l'idée de se remplir de Ki toujours pur et de rejeter les impuretés. Empli de Ki, on rejoint l'unité. On peut alors faire jaillir une "puissance", une force. Cette puissance n'est pas vous, elle est celle de la respiration du Ciel et de la Terre.

Si on prend ce Ki, cette énergie de l'univers, nous sommes un avec celui-ci ou tout du moins on a cette énergie de l'univers à travers notre corps. Cette force, il faut la concentrer dans le Seika Tanden pour la faire jaillir dans l'instant. Cette force c'est le Kokyu Ryoku (Ryoku c'est la force).

Pour cela, tout le monde peut pratiquer, hommes, femmes, enfants, car l'Aïkido n'est pas un simulacre de corps à corps fondé sur le plus fort physiquement. Au contraire, il faut être corps et esprit relax, calme. Du coup, on insiste sur le relâchement corporel, détendre les épaules, les bras, avoir une structure stable, solide mais souple et travailler harmonieusement avec son partenaire.

 

L'Aïkido c'est décrasser l'âme et le corps disait O Sensei, c'est Misogi, purification.

L'Aïkido véritable est avec du Kokyū Ryoku, sinon ça reste une forme, une coquille vide comme un champagne sans bulle ! Et vide de sens, ça peut être impressionnant en spectacle un moment, mais pour soi quel intérêt ?

 

Pour cela il faut pratiquer encore et encore …

O Sensei disait : " un travail d'un jour est un travail d'un jour (…) un travail de 10 ans, engrange la force de 10 ans"

 

Un exercice incontournable pour le découvrir : Kokyu Ho :

 



 

 



 

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